Le low cost perdure en Chine
A Paris, le
Salon de la moto ouvre ses portes aujourd’hui, non sans un certain sceptisme de
la part des exposants ; en effet, depuis Janvier, le chiffre de vente des
plus de 125cm3 a baissé de presque 8%. Cette baisse ayant obligé les
constructeurs à se focaliser sur les engins vendus entre 6000 et 8000€ ;
représentant près du tiers du marché francais. «Cette réaction était
obligatoire, explique Jean-Luc Mars, directeur général de Triumph France. En
six ans, les marchés européens, américains et japonais ont été divisés par
deux». Il s’agit alors de baisser les couts.
On ne parle
plus de motos bas de gamme à bas prix. Considérons, à titre d’exemple Honda qui
met sur le marché son CB500X, fabriqué en Thaïlande et vu comme l’une des
grandes sorties de 2013. Le constructeur Harley-Davidson, perçu par le public
pour le luxe de ses créations, choisi de produire en Inde, suivi par son concurrent
KTM. Bien que mise en vente en premier lieu en Inde et au Brésil, la KTM 750
est attendue en France en 2014. Son plus : un prix bien en dessous de 8000€,
alors que son prix de lancement s’élevait à 8600€ ; pour le modèle
Sporster.
La vague
touche toutes les marques, même l’Allemande BMW se laisse mener par la vague.
«Nous ne laisserons en jachère aucun segment», nous informe Marcel Driessen,
directeur BMW Motorrad France. Le constructeur, bien qu’étant le numéro trois
des plus de 500cm3 en France, envisage des machines de 350 ou 400cm3, dont le
prix est estimé entre 5000 et 6000€. «Elles
existeront pour l'Inde ou le Brésil, alors pourquoi pas en Europe ?
Fait-il remarquer. Des possibilités existent pour nous d'attirer, notamment en
France, les plus jeunes qui ne peuvent s'offrir des motos à 13.000 €.»
Un nouveau pari
Pour gagner
le pari de la «gamme abordable», Yamaha, trônant sur la liste des ventes en France -
outre son 125cm3 manufacturé en Chine - jongle avec plusieurs modèles,
notamment avec la SR400 tirée de leur modèle de 1978, mise sur le marché à
moins de 6 000 €. Sa production se fait au Japon, tout comme pour le
dernier modèle, le 700 cm3 MT-07. «C'est une machine post-crise, explique Éric
de Seynes, patron de Yamaha Motor France, nous avons engagé une réforme lourde,
des investissements, avec une logique de plate-forme industrielle, un objectif
d'outsourcing de 35 % hors Japon et une commercialisation mondiale. »
Les chiffres de vente attendus par la japonaise estimé à 30.000 machines par
an. Avec son prix avoisinant celui de ses concurrents - 6000€ environ – le
constructeur devrait continuer à avoir de bonnes ventes.